La production de données statistiques agricole-genre s'impose pour garantir la sécurité alimentaire aux familles paysannes en Côte d’Ivoire
Le développement agricole vise avant tout
l’accroissement de la productivité et du rendement et se combine avec la
conservation des ressources naturelles, l’augmentation des revenus, la création
d’emplois et l’amélioration du niveau de sécurité alimentaire et
nutritionnelle. Pourtant, force est de constater que les programmes et
politiques de développement ont contribué à accentuer la paupérisation de
millions d’individus ou n’ont pas réussi à promouvoir une amélioration du
niveau des individus. En Côte d’Ivoire, la pauvreté touche pratiquement toute
la population rurale avec cependant une plus grande acuité chez les femmes.
Les causes fondamentales de la persistance de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire chez les familles paysannes en afrique est la non prise en compte de l’activité non rémunéré des femmes paysannes.
Les causes fondamentales de la persistance de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire chez les familles paysannes en afrique est la non prise en compte de l’activité non rémunéré des femmes paysannes.
Quelle place occupe les femmes dans le
système agricole
Les agriculteurs et les agricultrices en
Côte d’Ivoire sont différemment touchés par les politiques et les programmes
agricoles à cause des rôles et responsabilités différents mais complémentaires
qu’ils jouent dans la production agricole, des disparités au niveau de leur
accès et contrôle des ressources de production ainsi que de l’existence de
normes sociales et des dispositions légales discriminatoires contre les femmes.
Les femmes représentent en effet, 65,8% de la population active et 67% de
la main d’œuvre en Côte d’Ivoire. Mais malgré ce visage féminin de cette
population paysanne, la femme n’en bénéficie pas. Seul 6% de femmes sont
propriétaires de terre et seulement 18% responsables d’organisations de
producteurs.
Pourquoi ouvrir les données statistiques agricoles aux questions de genre?
Pourquoi ouvrir les données statistiques agricoles aux questions de genre?
Les données différenciées par sexe peuvent être utilisées pour illustrer les différences économiques, sociales et politiques qui pourraient exister entre les agriculteurs et les agricultrices, pour mesurer les impacts possibles de ces différences sur leur niveau de production et de productivité et pour mieux comprendre et reconnaitre les rôles et les responsabilités (changeants) des hommes et des femmes par rapport au secteur agricole, au développement rural et à la sécurité alimentaire.
Ces données différenciées par sexe vont pouvoir assurer un développement beaucoup plus équitable en Côte d’Ivoire. Le besoin de ce type de données dans le secteur agricole est beaucoup plus impérieux, car le capital humain est un facteur essentiel pour le développement agricole et le manque de données différenciées par sexe pourrait entraver le développement de l’agriculture. Les plans agricoles basés sur des informations inadéquates contribuent à l’impact faible des politiques et des efforts de planification du secteur de même qu’au gaspillage des ressources humaines, financières et environnementales.
Beaucoup de progrès ont été réalisés en particulier au cours des deux dernières décennies dans le domaine de la collecte des données socio-économiques et agricoles, cependant, les données agricoles différenciées par sexe sont indispensables pour la planification des interventions efficaces face à des situations comme la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Et pourtant, Il ne suffit pas seulement de collecter des données sexospécifiques, les analyser et les présenter de sorte qu’elles puissent être effectivement utilisées par différentes catégories d’utilisateurs, y compris les décideurs, les planificateurs, les statisticiens et les chercheurs.
La collecte et l’analyse des données différenciées par sexe sont s’imposent comme des étapes essentielles de la conception des programmes, des politiques et des stratégies de développement agricole destinés aux hommes et aux femmes en tant que partenaires actifs du développement et pour évaluer le progrès vers la réalisation des Objectifs pour le Développement Durable.
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