La milpa: Comprendre le principe de l'association de culture
La méthode de MILPA consiste à
cultiver simultanément maïs, courges et fèves est une technique agricole
ancestrale de culture associée. Cette technique qui est particulièrement adaptée
aux climats tempérés ou secs est l'un des meilleurs exemples les plus abouti de l'agriculture biologique. Elle connait depuis quelques années un regain d’intérêt
important chez les cultivateurs amateurs.
Le principe de l'association de culture est de permette de tirer le meilleur des caractéristiques
des cultures associées. La technique du MILPA à su tirer le meilleurs des caractéristique du maïs, des haricots et de la courge. Voici pourquoi nous avons choisi de vous proposé cet exemple d'association parmi tant audres.
En effet, les caractéristiques de l'un répondant
aux besoins des autres. Pour un rendement à taille humaine bénéficiant
directement à l'agriculteur et dans le respect de la terre et de
l'environnement. Citée en exemple de premier modèle
d’agroécologie, cette méthode permet en fait de mettre en place un mini
écosystème autosuffisant d’une efficacité étonnante qui demande un apport
énergétique minimal.
Qu’est-ce exactement que la milpa?
« Elle désigne la parcelle où
sont semés le maïs, les haricots et la courge »,
La milpa est un écosystème combinant la culture de trois espèces pour une association
positive du maïs, des haricots et de la courge. Elle est le plus ancien modèle
agricole de Méso-Amérique ainsi que le plus répandu qui demeure encore utilisé
de nos jours. Le principe? On combine étroitement ces trois cultures et ce sont
les atouts de l'une qui vont bénéficier aux deux autres. Bien sûr le choix
initial de ces trois plantes n’est pas dû au hasard : elles constituent
l'identité agro-culturelle des peuples méso-américains et sont depuis des
millénaires la base de leur alimentation.
Comment est-ce que cela fonctionne?
Ces trois plantes se complètent
harmonieusement et bénéficient l’une de l’autre tout en conservant la fertilité
du sol d’année en année. Les plants de maïs (culture principale) jouent
le rôle de tuteur pour les haricots grimpants. Le maïs est une céréale qui
nécessite une bonne irrigation et un fort apport en azote pour sa croissance. Le haricot, plante
légumineuse, est semé en même temps ou juste après le maïs. En grandissant, il
s’enroule autour du plant de maïs, fixe dans le sol l’azote dont
les autres plantes comme la céréale ont besoin. Cela favorise la favorise la
croissance du maïs. Quant aux courges (ou encore Mellon, pistache,
calebasses, courgettes, pastèques etc.), des plantes rampantes, elles
fournissent avec leur feuillage abondant une couverture qui aide à la fois à
conserver un taux d’humidité constant dans le sol, minimisent donc les impacts
de la sècheresse et à réduire la prolifération des mauvaises
herbes. Cultivées entre les plants de maïs, les courges permettent de
protéger le sol contre l’érosion hydrique et éolienne. Cela améliore les
rendements des cultures principales, le maïs. En fin de saison, les
déchets résiduels de chaque plante constituent la base d’un compost riche qui
peut être réincorporé au sol.
NB : un système similaire qui
peut aussi inclure d’autres variétés de plantes (poivrons, piments, tomates,
avocats, patates douces etc.)
Les avantages de la technique de MILPA
Les trois productions en question dans la technique de la milpa se trouvent être des produits de base consommés à travers l'histoire des peuples. Pratiquer la milpa permet donc une autosuffisance alimentaire non négligeable quand on considère le désastre de l'agriculture moderne à hauts rendements pour les populations productrices (appauvrissement des sols, dépendances aux grands groupes céréaliers, trop grande utilisation des engrais et des pesticides chimiques…).
Viennent ensuite les intérêts environnementaux. La pratique de la milpa n’utilise que des ressources produites localement et ne nécessite quasiment pas d'ajout de pesticides. Avec la technique, les cultures n’ont presque plus besoin de traitements et qu’une solution faite essentiellement de piments, d'ail et de citrons, produits localement, suffit amplement à protéger les cultures.
D’un point de vue nutritif, la culture des trois plantes génère une alimentation tout à fait équilibrée. Riche en glucides et en protéines, le maïs est un aliment énergétique qui contribue toujours à l’équilibre alimentaire de nombreuses sociétés. Les haricots secs sont riches en protéines et contiennent même les acides aminés qui manquent au maïs. Finalement, les courges (et leurs graines) sont sources de vitamines et de lipides.
Et maintenant ?
Nos sols «miraculeux» d'hier sont de plus en plus appauvris et ne permet plus de productions dans nos régions à cause de l'usage intensive des intrants chimique. Ces intrants après avoir lessivé le sol toute sa substance organique vont laisser au cultivateur un sol pauvre et dépendant des apports chimique pour garder le monopole. Il nous faut promouvoir des pratiques agricole biologiquement utile pour préserver et récupérer nos sols. Pour nous c’est la seule façon d'avoir une nourriture saine et durable. Le plus important étant que nous produisons nous-même nos aliments sans dépendre de l'extérieur. Nous devons retourner à nos techniques ancestrales qui vaut bien mieux que les promesses des grandes firmes agroalimentaires qui ont un seule projet: Garder le monopole!
«L’agriculture
a toujours été l’élément le plus important dans la survie des peuples, il nous faut veiller à ce qu'elle ne soit pas privatisé ».
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