L’Afrique Face au libéralisme… Mon point de vu

Face au sous-développement de l’Afrique et sa conséquence la pauvreté endémique. Certains pensent qu’il faut que les pays riches financent l’Afrique pour l’aider à sortir de la pauvreté ; d’autres affirment que les solutions doivent plutôt venir de l’Afrique elle-même et que les dirigeants devraient être moins corrompus et plus responsables, d’autres enfin, se battent pour les droits de l’homme et les libertés tout en les désignant comme les responsables du mal. Dans cette contribution, nous comptons faire un état des lieux du secteur.
Notre Continent,  l’Afrique, est confronté actuellement à l’une des situations les plus graves qu’il ait connue depuis son indépendance formelle en 1960. Je voudrais que ceux qui veulent exprimer leur solidarité ne s’apitoient pas sur l’Afrique et jettent un nouveau regard sur mon continent. Il n’y a pas de crise Africain en tant que telle, mais la situation dramatique qui s’y déroule est la conséquence du désordre mondial actuel. Au lendemain des indépendances, il y avait déjà la dette, l’austérité, le chômage, c’est-à-dire tous les terribles préjudices que nous inflige depuis trente ans le néolibéralisme sans que nous ayons les moyens de nous inscrire dans ce système de marché libre et concurrentiel, sans que nous puissions ouvrir notre économie sur le monde. Les coups d’État en Afrique peuvent en partie s’expliquer par une clochardisation des armées. Des généraux sont dans le business avec les occidentaux, tandis que les hommes de troupe crèvent de faim. On me dit que faire un coup d’État, ce n’est pas bien. D’accord, mais combien de coups d’État, en Afrique, l’occident a-t-elle entés? Et lorsqu’il y a un coup d’État fomenté avec l’aide d’un pays occidental, personne ne lève le doit, tandis que l’on crie au scandale quand des Africains parviennent à renverser un dirigeant à la solde du néolibéralisme. Je pense que ce n’est pas l’Afrique qui a besoin de ce système économique néolibéral, mais c’est plutôt ce système qui a cruellement besoin de l’Afrique et de ses immenses ressources naturelles. Cela n’est jamais dit et pourtant c’est la triste vérité.
On continue en Europe de stigmatiser le continent africain comme celui des dictatures – oui, mais pourquoi?   On critique les flux migratoires incontrôlés de sa jeunesse  Africaine– oui, mais pourquoi?  On accuse l’Afrique  d’être le lieu de tous les maux, corruption,  faim, épidémie, guerre… Oui mais pourquoi ? N’est-ce  parce que nos biens et nos ressources servent les libéraux occidentaux  et nos populations souffrent?
Pour pouvoir nous les prendre ils nous divisent, nous arment et nous met en conflit ? Pour lutter contre le chômage, la précarité, l’austérité, chez eux il faut bien aller chercher l’uranium, le pétrole et le gaz chez nous. N’est-ce pas pour cela qu’ils luttent pour que les états africains s’ouvrent au monde ? Mais pour quoi devions nous nous ouvrir au monde. Pour qu’il nous pénètre et qu’ils nous enlèvent nos richesses.
Nous avons dans nos sous sol ceux dont ils ont besoins pour satisfaire leurs population et pour l’avoir il faut nous inculquer un système qui facilite leur instruisions… une nouvelle forme de domination ! je ne suis pas dupe !
Je voudrais quand même rappeler que ce n’est pas d’aujourd’hui que les Africains réfléchissent par rapport à cette problématique de la démocratie et du développement. Il y a eu l’apport de Lumumba ou de N’Krumah, et de toute une série de patriotes africains… mais ils ont été éliminés par les puissances coloniales qui ont mis en place des dictateurs et fomenté des coups d’État. Les élites intellectuelles de nos pays ont été réprimées. Au Sénégal, par exemple, le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, marxiste – NDLR) a passé son agrégation de mathématiques en prison!
C’est l’une des raisons qui à poussé le peuple sénégalais à chasser du pouvoir par les urnes Abdoulaye Wade et sa politique néolibérale, c’est une «endogénéisation» de la réflexion politique, c’est-à-dire que ce soient les Sénégalais eux-mêmes qui, à l’occasion d’assises nationales, définissent leurs institutions démocratiques.
Pour résoudre le problème de l’Afrique c’est tous simple, Nous devons provoquer une réflexion collective sur l’ensemble des problèmes des pays Africain depuis l’indépendance, époque où nous étions alors au même niveau de développement que certain pays asiatique tandis que maintenant, il nous faudra trente ans pour le rattraper. Cela sera quelque chose d’extraordinaire de voir que des instances de réflexion politique et des associations citoyennes se rejoignent dans un même mouvement organisé pour mettre en œuvre une nouvelle politique.
 Notre développement économique passera certainement par une consolidation de nos institutions démocratiques et non pas un système dite néolibérale ou socio libéral. Celles-ci doivent s’inspirer, non pas d’un modèle occidental, mais de nos structures traditionnelles. Au Botswana, par exemple, qui a le x de croissance le plus élevé d’Afrique, certaines institutions s’inspirent de l’arbre à palabres.
En Afrique, nous sommes des peuples en danger. Actuellement, nous sommes agressés, occupés, mutilés, asphyxiés, et on nous dit: «Faites des élections et après, nous vous aiderons, nous rétablirons l’aide budgétaire!» Mais finalement, on préfère donner de l’argent à l’aide humanitaire plutôt que pour le développement. Alors certains pays comme en grève de l’acharnement démocratique. Comme il y a un acharnement thérapeutique vis-à-vis d’un malade qui est aux portes de la mort, il y a un acharnement démocratique qui est une réalité.
Jusqu’à présent, beaucoup d’Africains se sont sentis comme du bétail électoral, qui a mis au pouvoir des dirigeants qui n’ont fait qu’appliquer une politique dictée par Washington, Bruxelles ou Paris. En Afrique, il n’y a pas de démocratie possible dans le contexte actuel sans démocratisation du système global. Nous subissons depuis des années une politique économique «d’ajustements structurels», en même temps que nous avons copié notre Constitution, d’ailleurs écrite en français, sur la Constitution française de 1958, et tout cela ne marche pas. Et nos pays  paye aujourd’hui pour ce système néolibéral qui détruit le lien social et les écosystèmes. Nous nous retrouvons piégés dans des modèles occidentaux qui ne fonctionnent pas chez nous et, actuellement, nos maîtres à penser nous demandent de faire des miracles alors qu’eux aussi sont dans l’impasse! Je crois que personne ne peut dire qu’il a le monopole de la démocratie aboutie. D’où ma question: est-il acceptable que, du haut de votre cette démocratie performante et merveilleuse, on pose un regard condescendant sur l’Afrique et les Africains en nous disant qu’en cette matière-là, nous ne sommes pas «entrés dans l’histoire»?
J’ai de la retenu face au libéralisation économique à tout va et la dérégulation, qui ont eu des conséquences désastreuses aussi bien en Europe qu'en Afrique (et là je fais référence aux politiques d'ajustement structurel).  Il me semble que la  liberté économique  est une forme de dictature des places financières et des organismes internationaux comme le FMI ou la banque mondiale.

Pas besoin d'aller très loin pour comprendre le message. A regarder seulement ce qui se passe en Afrique... Je viens d'ailleurs de regarder un documentaire art qui soutenait la thèse selon laquelle une recherche de toujours plus de croissance est non seulement dépassée mais désormais impossible, il faut produire et vendre local pour le bien-être de la population... Pour parler de développement on nous présente des ponts, des gras ciel,  des métropoles ultra urbanisée. Mais  est-ce que c'est vraiment ça le bien-être et le développement ? Je pense qu'il faut repenser nos idéaux et nos idées préconçues du "développement", la surconsommation ne fait pas le bonheur des populations. Quand on voit qu'il y a des milliardaires, des pays comme les Etats-Unis où une grande partie de la population souffre d'obésité, et qu'en Afrique certains ne mangent même pas à leur faim ! C'est que le système capitaliste ou libéral à des failles.

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