LE POISON DANS NOS RAYONS
La Côte d’Ivoire est un pays à caractère essentiellement agricole. La superficie totale cultivée (9.500.000 ha) représente 40 % des terres cultivables (24.000.000 ha), elles-mêmes estimées à 75% du territoire national (32.250.000 ha).Chaque année, se sont plus de 10 millions de tonnes de produits agricole (cacao, noix de coco, mangue, banane, papaye, poisson, pomme de cajou…) qui sont exportés. Nos produits parcours de longues distances pour atterrir dans des industries, subissent des transformations dans des conditions que nous ne maîtrisons pour se retrouver dans les rayons de nos supers marchés.
Chaque jours, des milliers d’ivoiriens se précipitent dans les rayons pour acheter de quoi se nourrir sans se poser les questions sur l’origine de ces produits
Aujourd’hui nos producteurs sont de plus en plus orientés verts l’agriculture industrielle, fondée sur la monoculture. Ce qui fait appel à de nombreux ennemis de plantes. Les insectes, maladies et mauvaises herbes et leur seule arme ? Les produits phytosanitaires. Et les familles paysannes, agriculteurs amateurs sont devenus des champions de leur utilisation, avec plus de 15 000 tonnes épandues dans les champs chaque en Côte d’Ivoire.
Malheureusement, ces substances chimiques seraient toxiques pour la santé des populations et celui l'environnement. Un de ces produits est plus particulièrement au cœur de la polémique : le Roundup, l'herbicide à base de glyphosate le plus vendu en Côte d’Ivoire.
Les pesticides sont bel et bien des « poisons », car ils ont été conçus pour tuer. La grande famille des pesticides est d’ailleurs identifiable par le suffixe commun « - cide », - du latin caedo, cadere , « tuer » - car d’après leur étymologie, les pesticides sont des tueurs de « pestes », du latin « pestis » qui désigne des fléaux ou calamités : les adventices, ou « mauvaises herbes » (herbicides), les insectes (insecticides), les champignons (fongicides), les escargots et autres limaces (mollusticides), les vers (nématicides), les rongeurs (rodenticides), ou les corbeaux (corvicides).
C’est précisément parce qu’ils sont hautement toxiques et nocifs pour la santé de ceux qui y sont exposés (les agriculteurs, mais aussi les consommateurs) que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Food and Agriculture Organization (FAO) ont inventé un système qui permet d’évaluer la toxicité des pesticides (mais aussi des additifs et plastiques alimentaires-), dont le pilier s’appelle la « Dose Journalière Acceptable » (DJA). Pour l’OMS , à Genève désigne "la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer quotidiennement et pendant toute une vie sans qu’il n’y ait d’effet sur la santé". Mais en termes clairs : c’est la quantité de poison que nous sommes censés pouvoir ingérer quotidiennement, car si ladite substance n’était pas un poison, il n’y aurait pas besoin d’inventer une DJA !
Sommes-nous déjà interrogés ?
Sommes-nous interrogés aux substances chimiques qui font partie intégrante de notre alimentation. Sur l’impact qu’ont les résidus de pesticides, les colorants, les conservateurs, les antioxydants sur le développement du cancer, de l’obésité, du diabète et des maladies neuro-dégénératives.
Sommes-nous interrogés sur la réglementation qui est censée nous protéger des produits chimiques, de savoir comment ils sont testés et évalués pour préserver la santé du consommateur. Non nous n’avons pas de temps ! Sommes-nous déjà intérogé sur les condition dans lesquels sont produits nos aliments de tout les jours, Non nous n’avons pas de temps !
Et pendant ce temps !
Nos chefs d’Etat participent à un ou deux jours de rencontres sans même avoir eu l’occasion d’examiner profondément les documents parfois remis séance tenante et ratifie des textes au détriment de nos choix. Exemple : la validation du projet de loi sur la biosécurité et ses arrêtés en Côte d’Ivoire sans avoir au préalable informé et sensibiliser le monde paysan et les consommateurs que nous sommes pour avoir notre avis… j’oubliais, l’avis du peuple ne compte pas vraiment, puisqu’on à l’intention de la leur imposer en violation du droit principes qui fondent la démocratie.
Si non qu’est-ce qui urge si le cadre réglementaire conséquent pour protéger les populations et l’environnement des risques liés aux OGM n’est pas totalement mis en place dans nos Etats africains. La seule explication possible c’est la recherche du capital au détriment des droits des populations.
Même si ça semble difficile à croire, c’est comme ça sa se passe, les industries et les gouvernements s’entendent et imposent avec la publicité agressive aux consommateurs que nous sommes sans que nous ayons la possibilité de savoir ce que nous cultivons et mangeons.
J’ai décidé de nommer cet article le poison dans nos rayons, car je montre comment notre nourriture dans les rayons de nos supers marchés subissent des contaminations par de petites quantités de poisons divers et variés.
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