La Côte d’Ivoire s’ouvre aux OGM... Et pourtant!

Bruno Nabagné Koné, Ministre de la Poste et des Technologies 
de l’Information et de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement.
L’exploitation des organismes génétiquement modifiés (OGM) est  possible en Côte d’Ivoire, le savez vous?

Le gouvernement ivoirien a adopté, le mercredi 23 mars 2016, en Conseil des ministres, un projet de loi fixant les conditions par lesquelles les manipulations relevant de la biotechnologie moderne devront ou pourront se faire dans le pays. Cette loi dite régime de biosécurité « organise un environnement propice à l’exploitation en toute quiétude et au profit des populations dans une perspective de développement de tout ce qui a attrait à la biotechnologie », a expliqué son porte-parole, Bruno Nabagné Koné, ministre de l’Economie numérique et de La Poste, informant de sa validation.

Elle permet à la Côte d’Ivoire de se doter d’une législation adéquate en conformité avec ses engagements internationaux notamment la convention sur la biodiversité biologique qui recommande aux Etats parties des mesures de nature à assurer la gestion et la maîtrise des risques liés à l’utilisation des OGM, a noté en outre le ministre Nabagné Koné.
Le projet de loi veille ainsi à l’application d’un certain nombre de principes dont celui de précaution, qui permet de réduire tout risque pour l’environnement. Le texte doit également veiller notamment au « principe de prévention », au « principe de pollueur/payeur », au « principe de participation », au « principe de coordination et de coopération intersectoriel », au « principe de coopération régionale et internationale ».
Il crée également deux organes, à savoir « une commission nationale de bio sécurité et de bio sûreté » et « un observatoire national de bio sécurité », dont la mission sera de veiller à la bonne mise en œuvre des principes sus indiqués.



Et Poutant il y a de nombreux risques sanitaires

Le vivant ne fonctionne pas mécaniquement, comme une représentation simplificatrice du génie génétique le laisserait penser. Le génome n’est pas un empilement de gènes que l’on peut couper et recoller impunément : une grande partie des fonctions de l’ADN reste encore inconnue. Et l’ADN n’est pas isolable de son contexte cellulaire. La transgenèse végétale utilise des vecteurs biologiques - bactérie comme Agrobacterium, ou virus désactivés - ou encore des canons à particules, pour insérer un nouveau gène dans des cellules en culture. L’insertion se fait en aveugle : les techniques ne permettent pas de placer le gène étranger à un endroit précis du génome, et d’en mesurer tous les effets. De plus, le nombre de transgènes insérés est aléatoire. Pour s’assurer que les cellules ont bien intégré le gène que l’on cherche à transférer, le chercheur adjoint au transgène un gène marqueur, le plus souvent un gène de résistance aux antibiotiques.
Aussi les manipulations génétiques peuvent-elles introduire des changements inattendus dans le fonctionnement des plantes transgéniques et provoquer la synthèse de nouveaux composés imprévus dans l’aliment.
Les risques sanitaires peuvent être : 
- nutritionnels : la modification génétique peut entraîner des perturbations non désirées du génome, lesquelles peuvent en théorie modifier l’expression ou la forme des protéines de la plante, et donc modifier l’équilibre nutritionnel d’une plante ;
- toxicologiques, c’est-à-dire que la PGM, une fois consommée, peut se révéler toxique pour l’organisme. Cette toxicité peut, elle aussi, venir des perturbations engendrées par le transgène mais aussi de l’action du transgène lui-même : que devient le Roundup métabolisé par la plante ? Que devient la protéine Bt exprimée par la plante Bt dans l’estomac des poulets ou des humains ? 
- allergiques, c’est-à-dire que la modification génétique peut conduire à l’expression d’une protéine transgénique, complétement nouvelle, conformée ou glycosylée différemment par rapport à son homologue non transgénique, ou sur-exprimer une protéine déjà existante - qui pourrait provoquer une réaction allergique chez l’animal qui consommerait cette PGM ;

Et vous, que pensez vous de ces mesures?

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