Guerre contre les mouches des manguiers en Côte d’Ivoire : le gouvernement prescrit un poison sur ordonnance

Le Spinosode avec pour non commercial Succes Appat est d’origine microbienne et issu de la fermentation industrielle d’une bactérie actinomycète naturelle, présente dans le sol, appelé saccharopolyspora Spinosa.
Selon Maraichage bio info, le produit est très toxine pour les pollinisateurs notamment l’abeille et pour l’environnement avec un niveau de risque de 50/53. C’est l’arme choisit par notre ministère de l’agriculture pour sa guerre contre les mouches des fruits.
Un budget de 425 000 000 de FCFA sera préfinancé par le Conseil du coton et de l’anacarde pour l’achat 50 000 litres de Success Appat, un mélange comprenant des substances alimentaires et un insecticide naturel à base de spinosad susceptible d’attirer et de tuer les mouches des fruits.




Les pollinisateurs tels que les abeilles, les colibris et les papillons alimentent le cycle reproductif de mère Nature. Les scientifiques estiment que 88 % des plantes dépendent de la pollinisation pour leur propagation.
En côte d’Ivoire les abeilles et les papillons jouent un rôle important pour notre sécurité alimentaire : les plantes telles que les tomates, la carotte, l’oignon les poivrons, les concombres, les melons, le Cacao et le Café ont besoin des pollinisateurs pour se reproduire.
Ces pollinisateurs offrent un « service aux écosystèmes », souvent indispensable et difficile à reproduire artificiellement.  Mais ces services dépendent d'écosystèmes sains et fonctionnels qui abritent des espèces vivantes. L’utilisation du Succes Appat dans les plantations de mangue en Côte d’Ivoire menace les espèces vivantes telles que nos abeilles indigènes et les plantes qu'elles aident à propager, incluant celles qui font partie de notre alimentation.

Success Appat un meurtrier silencieux 
Avec la disparition des pollinisateurs, c'est l'alimentation de millions de personnes qui est menacée  L’utilisation de ce insecticide est une véritable menace pour les pollinisateurs et certaines espèces sont même en danger d'extinction ce qui met en danger les moyens d'existence de milliers de personnes pas besoin d’êtres expert de l’ONU pour le comprendre.
En cas de disparition des pollinisateurs, il ne saurait y avoir de production de graines ou de fruits essentiels à notre alimentation. Les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories : les fruits, les légumes et les stimulants (café, cacao). Ainsi, notre source d’alimentation (et celle des animaux dont nous nous nourrissons) se limiterait aux seules plantes ou cultures non dépendantes de la pollinisation, principalement les céréales. Difficile d’imaginer un seul repas auquel les abeilles ne soient pas associées de près par leur activité pollinisatrice !
  • Moins de fruits, légumes et graines 
Selon l'IPBES, 5 à 8 % de la production agricole, sont directement dépendants de l'action des pollinisateurs sur les cultures (céréales, fruits, etc.). pour la croissance des plants, les rendements ou la qualité, notent également les chercheurs associés à la plus vaste expertise jamais réalisée sur le sujet. "Sans les pollinisateurs, beaucoup d'entre nous ne pourraient plus être en mesure de consommer du café, le manioc, parmi bien d'autres aliments de notre quotidien". 
Contrairement au blé ou au riz, la plupart des fruits et légumes, des oléagineux et certaines céréales, qui constituent "des sources importantes de vitamines et de minéraux", sont des cultures dépendantes de la pollinisation. 
  • La biodiversité en péril
Les pollinisateurs contribuent à la biodiversité. La diminution des pollinisateurs sauvages en Côte d’Ivoire va occasionner une disparition en cascade de la flore et de la faune associées. Les conséquences sur notre écosystème naturel sont plus difficiles à évaluer que sur les écosystèmes agricoles... Le choix du ministère de l’agriculture et du gouvernement est le résultat d’une réflexion inachevée. La sauvegarde de la diversité de ces espèces d’insectes utiles et indispensables pour la survie de notre agrosystème. 
C’est pourquoi l’utilisation de ce pesticide nocifs  n’est pas à envisager. Il faut explorer des pistes plus écologiques et identifier des plantes pièges qui pourrait être cultivé autour des plantations.

Piste de solution
Nous proposons la lutte intégrée contre les ravageurs comme piste de solution. Cette technique vise à lutter biologiquement contre les ravageurs en introduisant des cultures pièges ou répulsives à proximité d’une culture ou intercalée avec celle-ci. Ces plantes pièges sont capables d’attirer les ravageurs, le plus souvent des insectes, et ainsi de les détourner de la culture principale. Cela permet de limiter les dégâts causés par les ravageurs dans les parcelles, avec un minimum de recours aux intrants chimiques.
Source:
Rodenticide (Publication conjointe FAO/OMS)
Maraiccharge Bio Info

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