L'association de culture, hier et demain de l'agriculture Africaine

Hier, dans les fermes paysannes, nous pouvions voir des céréales associés à des légumineuses. Cette biodiversité développée dans les champs, contribuait efficacement à restituer au sol les éléments nutritives qu'il a perdu  et à repousser  les ravageurs  des cultures.  Aussi elle offrait aux populations une alimentation variée, saine et produite de façon écologique.  Mais ces bonnes pratiques sont entrain d'être abandonnée au profils d'un modèle agricole intensive qui repose sur la monoculture.

C'est quoi la monoculture?

La mono culture est une technique Agriculturale qui concentrant une seule culture au même endroit, même sur un petit espace, attirent les insectes vers une seule source de nourriture et facilitent la propagation des maladies. De plus, les plantes utilisent toutes les mêmes minéraux du sol  et l’appauvrissent rapidement, laissant d’autres ressources inutilisées.

L'Association de culture

À l’opposé de la monoculture, les cultures associées visent la production de plusieurs cultures en même temps sur une même parcelle, afin de maximiser les interactions entre elles, d’optimiser l’utilisation des ressources du milieu (eau, minéraux, lumière) et de diversifier les productions afin de diminuer les risques de mauvaises récoltes. Cependant, toutes les cultures ne sont pas bonnes à associer, certaines étant trop fragiles et ne supportant pas du tout l’ombre (par exemple) parce qu’une plante empêche les autres de se développer.
Les cultures peuvent être installées en bandes alternées ou bien l’une au centre et l’autre sur le pourtour de la parcelle. Il est également possible d’installer quelques pieds satellites dans le cas de la mise en place de cultures pièges. 
Une association qui a largement fait ses preuves est le semis de céréales avec des légumineuses. Ces dernières fixent l’azote dans le sol pour que les céréales, qui en sont très demandeuses, en bénéficient.  Des associations « physiques » peuvent également être faites :
– certaines plantes peuvent servir de tuteur pour les lianes telles que l’igname ou le haricot grimpant ;
– d’autres plantes peuvent apporter de l’ombrage aux cultures qui en ont besoin ; 
– certaines plantes fixent le phosphore grâce à leurs mycorhizes et le rend accessible pour la culture principale, etc.
De manière générale, le rendement par hectare est plus élevé dans le cas de cultures associées que dans celui de monocultures pratiquées séparément.

Principes de base pour les associations de cultures

Pour choisir les cultures à associer, il faut qu’elles aient les caractéristiques suivantes : 
– un système racinaire complémentaire, profond et superficiel,
– un port et des besoins en lumière complémentaires, 
– qu’elles n’entrent pas en compétition pour l’eau et les nutriments, 
– qu’elles n’aient pas d’interactions biochimiques négatives, voire qu’elles s’enrichissent l’une et l’autre.

Il est également recommandé d’associer des plantes aux effets répulsifs et attractifs 
ou déroutant les insectes par l’odeur pour créer un milieu propice au développement d’insectes auxiliaires et repousser les nuisibles . Les racines de certaines plantes peuvent également sécréter des molécules  répulsives pour les nuisibles.

L'association de culture une solution pour la lutte intégrée contre les ravageurs

Vous savez tous qu'un l'un des défis majeurs de l'agriculture hier et aujourd'hui est la lutte contre les ravageurs de culture. Et l'association de culture est une réponse crédible et durable car chaque type de culture a ses avantages. Par exemple, les plantes de la famille des Liliacées comme l’ail, l’échalote, la ciboulette ou le poireau sont réputées pour faire  fuir bon nombre d’insectes et protéger la culture principale de certaines maladies  fongiques. L’œillet d’Inde est quant à lui très efficace contre les nématodes. Il est donc intéressant de savoir au départ, quels sont les principaux problèmes de lutte intégrée à résoudre pour mieux choisir les cultures associées.

La semaine prochaine je vous parlerais de la technique de MILPA, l'association du Maïs, de l'haricots grimpants et de la courge pour une production inégalable; le Maïs sert de tuteur aux haricots qui fournissent de l'azote tandis que la courge couvre le sol et maintient l'humidité en contre saison.

Commentaires

  1. BONJOUR MONSIEUR DANIEL OULAI.
    JE SUIS AGENT DE L'AGRICULTURE EN FONCTION A DANANE.
    JE SUIS UN PASSIONNE DES RECHERCHES AGRO ÉCOLOGIQUES.
    DANS LE SOUCIS D'APPRENDRE D'AVANTAGE JE VOUDRAIS RENTRER EN CONTACT AVEC VOUS.
    JE SERAI TRES RAVI D'AVOIR LES CONTACTS DE ASBL KOUADY DE ZOUAN-HOUNIEN ET LA GRAINOTHEQUE DE SANGOUINE.

    BONNE RECEPTION.

    JEAN-CLAUDE GNONKA
    47520812
    dananedp@gmail.com

    RépondreSupprimer
  2. C'est un plaisir de vous lire, vous pouvez contacter l'ASBL Kouady aux adresses: asblkouady@gmail.ci 57553826.
    Bien cordialement et à très bientôt pour une rencontre

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Comment tester simplement votre sol avant un projet de potager

Comment produire les asticots pour les volailles?

A la découverte du tamarin velours ou "chat noir"